Test de Grepolis

Sorti en 2010 et développé par InnoGames, Grepolis est un jeu de stratégie par navigateur vous permettant de vous replonger l’antiquité grecque avec un brin de mythologie. Construisez votre ville, entraînez des troupes, formez des alliances avec vos voisins et assiégez ou pillez les villes de vos ennemis, voici le programme de ce jeu massivement multi-joueurs qui n’est pas sans rappeler Ikariam, le côté cartoon en moins, ou alors Forge of Empire et même OGame. Les adeptes de jeu de gestion et de stratégie ne seront pas dépaysés.

La carte du jeu

A la manière d’Ikariam, Grepolis est basé sur une carte du monde où de nombreuses îles se côtoient. Chacune contient de nombreux emplacements pour y placer ses villes. Chaque île possède un bonus de production dans une ressource en particulier. Bien penser l’emplacement de vos villes est primordial car s’il est intéressant de bénéficier des différents bonus, vos villes seront aussi plus difficiles à défendre car l’envoi de troupes sera plus long.

La carte du jeu Grepolis

Le deuxième écran est celui de votre ville. Vide au début, il se remplit petit à petit de bâtiments et vous y voyez vos paysans évoluer, pousser des brouettes. A mesure que votre ville se développe, son aspect évoluera et vous verrez apparaître des patriciens et des hommes beaucoup plus distingués. Si cet aspect évolutif est intéressant, il ne l’est qu’au début quand vous n’avez guère d’autres choix. Mais l’intérêt du jeu réside une fois que vous avez atteint un nombre de villes suffisant pour commencer à conquérir.

Votre ville dans Grepolis

Un tutoriel bien pensé

Le rythme du jeu étant long, les développeurs ont pensé à un petit tutoriel. Il aidera les novices du genre mais, par son système de quêtes, il vous offrira aussi de nombreux bonus. Les joueurs expérimentés comme les novices sauront en tirer profit puisqu’il permet de développer sa ville beaucoup plus vite au début du jeu, ce qui est toujours un problème dans les jeux php par navigateur, d’autant que Grepolis ne possède pas de serveur avec une vitesse de jeu accélérée.

L’économie, un système simple mais ségrégatif

Vous serez en charge de la production de pièces, de bois et de briques. Les pièces vous serviront à engager des soldats, les briques et le bois, à construire. Si construire est extrêmement long et pourra en rebuter plus d’un, le jeu possède une micro-économie, un système où le joueur pourra payer pour se développer encore plus vite. S’il est appréciable pour se développer, il devient malheureusement impossible de faire le poids, à partir d’un certain niveau, face à un joueur qui aura dépensée de l’argent, la différence de points à l’échelle du temps étant trop importante pour pouvoir espérer combler le retard.

Un jeu orienté multi-joueurs

Le jeu pourra rebuter ceux qui sont fanatiques de micro-gestion à l’échelle d’une ville. Mais Grepolis vous propose de vous étendre sur plusieurs îles, quelques fois distante d’une journée de navigation pour vos unités. Il vous est donc presque impossible de survivre seul dans son coin. D’autant que la répartition des îles se font entre les grosses alliances et que si vous n’avez pas la puissance de feu nécessaire, il vous faudra plier bagage. En plus d’une guerre à grande échelle, le nouveau joueur aura tôt fait de se faire piller par un voisin un peu plus fort que lui et beaucoup moins scrupuleux.

Un système de combat relativement classique

Les unités sont relativement variées. Aux traditionnels guerriers frondeurs, jusqu’aux chars en passant par les unités issues de la mythologie grecques, vous aurez le choix. Ces unités pourront bénéficier de bonus, tout comme votre économie. Grâce au temple, il vous sera possible de vénérer un dieu particulier afin de profiter de ce bonus. Avant de vous plonger dans un combat, vous pourrez vous rendre à l’Agora où vous attend un simulateur de combat. Entrez le nombre d’unités de votre armée, les bonus et ceux de vos adversaires (que vous pouvez récupérer grâce au système d’espionnage).

Si les unités ne possèdent qu’une valeur d’attaque et de mouvement, Grepolis se distingue de ses pairs par un système de défense relativement élaboré. En effet, les unités auront une valeur de défense différente face aux armes contondantes, de jet ou tranchantes. Si le côté statistique de la défense est bien pensé, le combat se résout automatiquement et vous n’aurez pas la possibilité de le visionner, ce qui gâche un peu le plaisir de tant de préparation.

Conclusion

Malgré un graphisme agréable, bien qu’ayant moins de cachet que celui d’Ikariam, et quelques bonnes idées (notamment au niveau du intégré au jeu), Grepolis ne se départit pas des critiques faites à ses prédécesseurs, la longueur, l’obligation de payer le côté multi presque obligatoire. Cependant, passés les premiers mois de mise en place, le jeu se révèle d’une profondeur incroyable et offre de multiples possibilités tant en matière de diplomatique que de conquête pure. A réserver aux joueurs au long cours !

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